jeudi 30 octobre 2008

Pampelune et les encierros

Terminons notre voyage au Pays Basque par la visite de Pampelune (Pamplona/Iruña) en Navarre. Comme il y a beaucoup à dire, ce sera sur plusieurs billets.

un des nombreux balcons ornés d'un toro à l'occasion de la San Fermin

Vous n'êtes pas sans connaître les fêtes de la San Fermin, si chères aux Navarrais, qui se déroulent chaque année du 6 au 14 juillet. Beaucoup, beaucoup de monde. Musique, jazz, défilés de grosses têtes, feux d'artifices, bals populaires,... la fête sans discontinuer pendant 6 jours. Mais la nuit, l'alcool coule à flot et les bagarres sont nombreuses.

les arènes de la Plaza de Toros

Chaque matin, à 8h, c'est l'heure de l'encierro : les taureaux de la corrida de l'après-midi, accompagnés de boeufs, sont lâchés dans les rues de la ville, selon un itinéraire qui les mènent jusqu'aux arènes où ils seront tués. Habillé de blanc et de rouge, le jeu consiste à courir devant ces bêtes en brandissant un journal roulé qui sert à fixer l'attention du taureau.

Un rituel pour accompagner les taureaux vers la mort. Un rituel où la peur, l'angoisse deviennent jouissives. Evidemment, le risque d'être encorné existe et chaque jour des dizaines de personnes sont blessées, le plus souvent heureusement légèrement. A noter que les accidents les plus graves impliquent généralement des touristes.


Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille de vous rendre sur le site officiel http://www.sanfermin.com/

mercredi 29 octobre 2008

Deux recordmen du monde de vitesse

J'ai visité hier la cité du Train de Mulhouse où nous avons pu découvrir le monde des trains.


J'ai été surtout impressionné par la taille des locomotives à vapeur qui circulaient encore en France après la guerre. On est bien petit à côté. J'imagine ces monstres crachant leur fumée noire filant à toute vitesse dans le paysage français comme cette 241 P16 du dépôt du Mans qui a été mise hors service en 1973. Et oui, ce n'est pas si vieux !

Mais, ce qui m'a ému, ce sont les deux locomotives qui ont battu le record de vitesse sur rail en 1955 dans les Landes, sur une ligne droite de 46 km.

Il s'agit de la BB9004 et de la CC7107. Deux locomotives françaises de conception différente qui ont établi à un jour d'intervalle le même record. Ex-aequo afin de ne pas privilégier un constructeur par rapport à l'autre. Le record précédent datait du 21/02/1954 et avait été établi entre Dijon et Beaune par la CC7121 en configuration normale à 243 km/h.

Pour le record de 1955 dans les Landes des adaptations avaient été réalisées notamment pour modifier les rapports d'engrenages et pour renforcer pantographes et caténaires.



Le record établi le 28/03/1955 par la CC7107 et le 29/03/1955 par la BB9004 établi à 331 km/h a pulvérisé tous les autres records.

Les BB sont des locomotives éléctriques à 2 boggies à 2 essieux moteurs alors que les CC sont à 2 boggies à 3 essieux moteurs. Il suffit de compter les roues pour les dfifférencier facilement. La BB 9004 a été construite par les Ets Schneider au Creusot et la CC7121 par Alsthom.





En février 1981, ce record sera porté à 380 km/h par un TGV circulant sur la ligne grande vitesse (LGV) Sud-Est.

En mai 1988, la Deutsche Bahn ravit aux Français le record avec un ICE-V qui atteint sur une LGV la vitesse de 406,9 km/h. Mais, la SNCF ne se laisse pas pour autant impressionner et dès décembre 1988 atteint officieusement lors d'essais la vitesse de 408,4 km/h avec un TGV.

En mai 1990, un TGV sur la LGV Atlantique atteint 515,3 km/h et reprend le ruban bleu.

Le 3 avril 2007, la SNCF bat son propre record sur la LGV Est avec la vitesse impressionnante de 574,8 km/h. Je pense qu'une pause est désormais marquée mais comme les records sont faits pour être battus, celui-ci le sera également un jour.

Promis dans d'autres billets, encore quelques photos de train.

mercredi 22 octobre 2008

Merci de Roberto SAVIANO

Ci-dessous le message de remerciement de Roberto SAVIANO du 22/10/08 paru sur La Repubblica, traduit par mes soins et dans lequel j'ai inséré des photos.




MERCI pour tout ce que vous êtes en train de faire. C'est difficile de montrer comme c'est très important pour moi ce qui est survenu ces derniers jours. Combien cela m'a touché et redonné du courage, ému et abasourdi jusqu'à me laisser presque sans mot. Je n'aurais jamais imaginé que quelque chose de semblable pouvait arriver, je n'aurais jamais rêvé d'une telle réaction en chaîne d'affection et de solidarité.
Merci au Président de la République, qui, comme déjà dans le passé, m'a exprimé sa présence à mes côtés dans laquelle je n'ai pas seulement ressenti le soutien de la plus haute charge de ce pays, mais la sincère implication d'un homme qui vient de ma terre.

Merci au Président du Conseil et à ces ministres qui ont voulu montrer leur solidarité en soulignant que ma lutte ne devait pas être vue disjointe de l'action des forces qui représentent l'Etat et de l'engagement de tous ceux qui ont le courage de ne pas se plier devant la domination de la criminalité organisée. Merci aux efforts intensifiés dans le territoire du clan des Casalesi, avec l'espoir qu'on avance jusqu'à quand les deux accusés recherchés Michele Zagaria et Antonio Iovine – les boss-managers qui investissent à Rome comme à Parme et Milan – puissent être finalement arrêtés.

Merci à l'oppositon et aux contre-ministres qui ont soutenu mon engagement et à tout ce que le gouvernement a fait pour ma sécurité. En voyant dans ma lutte une lutte au-delà des partis.

Les lectures de mes mots qui ont été faites ces derniers jours sur les places m'ont fait un immense plaisir. Comme j'aurais voulu être là, sur chaque place, à écouter. A voir chaque visage. A remercier chaque personne, à lui dire comme c'était important pour moi son geste.

Parce que maintenant ces mots ne sont plus mes mots. Ils ont cessé d'avoir un auteur, ils sont devenus la voix de tous. Un grand, un immense chœur qui résonne dans chaque coin d'Italie. Un livre qui a cessé d'être fait de papier et de symboles imprimés en noir sur blanc et est devenu voix et chair. Merci à ceux qui ont compris que ma douleur était leur douleur et ont essayé d'imaginer les morsures de la solitude.

Merci à tous ceux qui se sont souvenu des personnes qui vivent dans mes mêmes conditions en les rendant ainsi un peu moins seules, un peu moins invisibles et oubliées.
Merci à tous ceux qui m'ont défendu des accusations d'avoir offensé et diffamé ma terre et à tous ceux qui m'ont offert une maison ne me faisant pas sentir comme quelqu'un qui s'est mis de lui-même dans les ennuis et que maintenant il était normal qu'il s'en débrouille.

Merci à ceux qui m'ont défendu de l'accusation d'être un phénomène médiatique, en montrant que les médias peuvent être utilisés comme instrument pour changer la conscience des personnes et non seulement pour amuser les téléspectateurs.

Merci aux émissions de télé qui ont donné de l'espace à mon histoire, qui ont fait la lumière sur ce qui se passe, merci aux journaux télévisés qui ont suivi minute par minute, en modifiant souvent le découpage habituel en donnant attention à des histoires auparavant ignorées.

Merci aux radios qui ont ouvert leurs micros pour des débats et des commentaires, merci spécialement à Fahrenheit (Radio 3) qui a organisé un marathon de lecture de Gomorra dans lequel des personnalités du monde de la culture, de l'information, du spectacle et de la société civile se sont alternativement relayées. Voix qui se suturent à d'autres voix.
Merci à ceux, qui ces derniers jours, dans les journaux, dans les agences de presse, dans la presse en ligne, dans les blogs, ont diffusé des nouvelles et ont donné place à des réflexions et approfondissements.

De ce Sud souvent oublié on peut voir mieux qu'ailleurs combien les médias peuvent avoir parfois un rôle vraiment déterminant. Merci pour avoir permis, malgré l'habituel cynisme des sceptiques, que se forme une nouvelle sensibilité vers des thématiques trop longtemps reléguées en marge. Parce que raconter signifie résister et résister signifie préparer les conditions pour un changement.

Merci aux réseaux sociaux Facebook et Myspace, dont j'ai reçu des milliers de messages et gestes de soutien, qui ont créé une communauté où le virtuel est le prélude le plus immédiat pour les initiatives, ensuite organisées dans la rue par des personnes en chair et en os.

Merci aux professeurs des écoles qui ont parlé avec les jeunes, merci à tous ceux qui ont fait lire et commenter des extraits de mon livre en classe. Merci aux écoles qui ont ressenti ces histoires comme leurs histoires.
Merci à toutes les villes qui m'ont offert la citoyenneté d'honneur, auxquelles je demande de faire autant attention à qui elles concèdent les appels d'offres et à ne pas considérer leurs entrepreneurs et leurs affaires étrangers aux intrigues de la criminalité organisée.

Et merci à mon journal et aux prix Nobel et aux collègues écrivains de tant de nationalités qui ont écrit et signé l'appel de soutien, voyant dans ces événements me concernant quelque chose qui franchit les problématiques de ce pays, me faisant sentir être un citoyen du monde à juste titre.

Et pourtant Cesare Pavese écrivit qu' "il faut un pays, ne serait-ce que pour le plaisir de le quitter. Un pays veut dire ne pas être seuls, savoir que dans les gens, dans les plantes, dans la terre, il y a quelque chose de toi, qui même quand tu n'y es pas, reste à t'attendre"


J'ai souvent ces dernières années pensé que la chose la plus dure était que personne ne soit là à m'attendre. Maintenant, je sais, grâce aux signatures de milliers de citoyens, que ce n'est plus ainsi, que quelque chose de moi est devenu quelque chose de nous. Et que pays n'est plus – après cette expérience- une entité géographique, mais que mon pays est cet ensemble de femmes et d'hommes qui ont décidé de résister, de changer et de prendre part, chacun faisant bien les choses qu'il sait faire.
Merci

(Roberto SAVIANO - 22 octobre 2008)

mardi 21 octobre 2008

Pétition de soutien à Roberto Saviano

SIGNEZ POUR ROBERTO SAVIANO

Roberto SAVIANO est menacé de mort par la camorra pour avoir dénoncé ses actions criminelles dans le livre GOMORRA - traduit et lu dans le monde entier.

Sa liberté est menacée ainsi que son autonomie d'écrivain, la possibilité de rencontrer sa famille, d'avoir une vie sociale, de prendre part à la vie publique, de se déplacer dans son propre pays.

Ce jeune écrivain, coupable d'avoir enquêté sur le crime organisé en dévoilant ses techniques et ses structures, est maintenant contraint à une vie clandestine, cachée, pendant que les chefs de la camorra de leur prison continuent à envoyer des menaces de mort, l'intimant de ne pas écrire pour son journal LA REPUBBLICA et de se taire.

L'état doit faire tous les efforts possibles pour le protéger et pour vaincre la camorra. Mais le cas SAVIANO n'est pas seulement un problème de police. C'est aussi un problème de démocratie. La liberté dans la sécurité de Saviano nous regarde tous en tant que citoyens.
Avec nos signatures, nous voulons la prendre en charge, en nous engageant tout en appelant l'Etat à ses responsabilités parce qu'il est intolérable que tout ceci puisse se passer en Europe et en 2008.

traduction par mes soins de l'appel du quotidien italien LA REPUBBLICA à signer la pétition de soutien à Roberto Saviano.

pour apporter votre soutien à Roberto Saviano : http://www.repubblica.it/speciale/2008/appelli/saviano3/index.html

La comptabilisation s'est terminée le 24/10/08 avec plus de 250.000 signatures montrant ainsi une grande preuve de solidarité à Saviano.


A propos de Gomorra, voir le billet du 29/09/08 de ce blog.


Roberto Saviano vit maintenant dans la clandestinité depuis 2 ans sous la protection de gardes du corps. Il vient d'annoncer son souhait de quitter l'Italie avant Noël pour pouvoir vivre.

Il sera en France le 21 novembre pour participer au colloque organisé sur le thème “Argent de la drogue, économie souterraine et saisie des avoirs criminels en Europe” au Centre de conférences internationales de Paris.

dimanche 19 octobre 2008

Saint-Sabin et son herbe

Quelle belle journée automnale ce dimanche ! Nous en avons profité pour faire une petite promenade dans le Pilat, plus précisément à la Chapelle Saint-Sabin.

Cette chapelle surplombe la vallée du Rhône depuis un promontoire granitique, situé à 1120 m d'altitude au-dessus de Véranne.


Côté est, la vue est magnifique surtout quand le ciel est limpide. On peut alors apercevoir les Alpes et parfois même le Mont-Blanc. Ce n'était pas le cas aujourd'hui mais nous avons profité du soleil.



Côté ouest, la vue donne sur les 3 Dents, le crêt de l'Oeillon et le crêt de Botte.



Parlons de la chapelle Saint-Sabin. Rappelons d'abord que la région vivait du moulinage de la soie, surtout Pélussin. C'était déjà un ancien lieu de pélérinage quand en 1683, les Benaÿ, famille de mouliniers, firent reconstruire la chapelle. Les gens y venaient de toute la région pour la protection du bétail et la réussite de l'élevage du ver à soie.

L'alchémille des Alpes, surnommé ici herbe de Saint-Sabin, bénie et frottée contre la statue du saint était donné aux animaux malades, suspendue en bouquets dans les étables ou mélangée au fourrage et aux feuilles de mûrier. On dit aussi qu'elle protège de la foudre.


 
Aujourd'hui, chaque lundi de Pentecôte, les pélerins gagnent le site pour une messe en plein air dans un pré en contrebas.
Quelques panneaux explicatifs informent que ce site est très ancien. Au temps des gaulois, c'était déjà un lieu de culte païen. Il reste des vestiges de murs d'enceinte, de tumulus et de pierres à cupules.

Le site est magnifique à la fin du printemps quand les genêts sont en fleurs.
Deux photos datant du lundi 5 juin 2006, un lundi de Pentecôte évidemment.


Vallée de la Bidasoa : Lesaka et Arantza

La Bidasoa forme la frontière entre la France et l'Espagne sur sa dernière dizaine de kilomètres. Elle sépare Hendaye d'Irun et de Fontarrabie (Hondarribia). En venant de France par Biriatou, une fois passé le fleuve, on arrive au carrefour de Behobia. Là, on rencontre deux directions : Irun et Iruña. Il ne faut pas se tromper. Irun, c'est Irun mais Iruña c'est le nom basque de Pampelune (Pamplona en castillan).

Pour remonter la vallée de la Bidasoa, il faut prendre la direction de la Navarre donc celle de Iruña-Pamplona. 6,5 km plus au sud, nous quittons le Gipuzkoa pour entrer en Navarre. C'est à cette endroit que le fleuve cesse de faire la frontière. A vrai dire, venant de Ciboure, nous étions passé par le Col d'Ibardin. Côté français, la route n'est pas en très bon état, ce qui n'est pas le cas côté navarrais. En haut du col de nombreux magasins, les fameuses ventas. C'est d'ailleurs à cet endroit que les nombreuses voitures françaises vont et une fois le col passé, nous étions les seuls à descendre vers la vallée de la Bidasoa.

Quel dépaysement ! La paysage est radicalement différent. La mer semble maintenant bien loin (mais en fait seulement à une vingtaine de kilomètres). Les paysages sont ceux de la moyenne montagne couverte de forêts. Nous avions choisi de visiter deux villages basco-navarrais : Lesaka et Arantza.

L'atmosphère dans ces villages nous rappelle effectivement que nous sommes certes en Navarre mais toujours en Pays Basque. De nombreux manifestes soutiennent les prisonniers politiques.


Les inscriptions sont quasiment toutes en langue basque. Les indications en castillan sur les panneaux sont effacées. Peu d'indication pour se diriger. En allant de Lesaka à Arantza, sur une petite route, nous avions cru un moment de ne pas avoir pris la bonne direction. Mais mon sens de l'orientation ne sétait pas trompé.
Commençons par Lesaka qui présente de nombreux types d'architectures avec ses maisons aux balcons ouvragés et leurs portes sculptées.


Les ruelles sont pavées en alternance de petits galets et de grandes pierres. Le centre du village est traversé par un rio qu'enjambent de nombreux petits ponts de pierre.


Plus loin dans la vallée et plus haut, voici Arantza. C'est un point de départ pour de nombreuses excursions en montagne.
Les maisons sont mouchetées de pierres, en grès ou de granit, qui tranchent sur le fond blanc des façades.


samedi 11 octobre 2008

Donostia, perle du Cantabrique

Commençons notre visite de l'Hegoalde par Donostia, capitale du Gipuzkoa. Cette région est riche et industrielle. Je n'avais pas une bonne image de Donostia (Saint-Sébastien) et je ne sais pas pourquoi. Peut-être me l'avait-on présentée comme une ville industrielle quand j'étais jeune. A vrai dire, avec l'autoroute nous sommes arrivés rapidement au centre et nous n'avons pas traversé de quartiers hideux, ou sûrement nous les avons évités.

Je garde maintenant de cette ville une bonne image de station balnéaire chic. Ce n'est pas pour rien qu'elle est surnommée la Perle du Cantabrique. Pour ceux qui n'auraient pas lu le billet précédent, je rappelle que la mer Cantabrique est la partie de l'océan Atlantique qui borde la côte nord de l'Espagne.


Puente de la Zurriola

Construite à l'embouchure du fleuve Rio Urumea, Donostia est entourée des monts Urgull et Igeldo. Elle s'étend également le long de sa célèbre plage de la Concha. C'est vrai que cette plage a une forme de coquille, d'où son nom.


Isla Santa Clara

Playa de la Concha

La vieille ville est intéressante à visiter avec ses rues étroites, ses petits maisons. Dans ce quartier populaire, voici la plaza de la Constitucion. Cette place carrée du XVIII° s. fut utilisée comme plaza de toros. On peut s'en rendre compte en voyant les numéros des balcons qui correspondaient au numéro des loges.

Plaza de la Constitucion

Pas très loin, voici l'égise San Vicente, la plus ancienne de la ville. Elle a été refaite en style plateresque au XVI°s. Le style plateresque est un style architectural espagnol au décor très chargé.

Iglesia San Vicente


Pas très loin, se trouve l'Iglesia de Santa Maria. Elle date du XVIII°s et a une belle façade de style churrigueresque avec un Saint-Sébastien transpercé de flèches. Il manque de recul pour apprécier cette construction et de plus l'église était en travaux. Le style churrigueresque est un style d'architecture et de sculpture décoratives espagnoles de la première moitié du XVIII° s. d'un baroque exacerbé.

Iglesia Santa Maria


Quittons le vieille ville et rendons-nous dans le Barrio romantico.

Après avoir traversé, les jardins d'Alderdi Eder,


croisé l'Avenida Libertad,


parcouru la Calle San Bartolomé , voici la Cathédrale del Buon Pastor, de style néogothique de la fin du XIX°s.

Le Barrio romantico s'étend autour de la cathédrale. Il possède de jolis bâtiments du XIX° et même Art Nouveau. Mais c'est également le quartier commerçant de la ville où l'on retrouve des enseignes connues. Si la cathédrale n'a rien d'extraordinaire, je crois que ce quartier saura également plaire aux touristes, plus particulièrement à ceux de la gent féminine.

mardi 7 octobre 2008

Le Pays Basque et ses provinces

Avant de se rendre du côté sud, c'est-à-dire en Hegoalde, je pense qu'il est utile de préciser la composition du Pays Basque.
Le Pays Basque ou Euskal Herria se compose de 3 entités administratives.


La première est le Pays Basque nord (Iparralde) situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Cette entité comprend 3 provinces.

Le Labourd (Lapurdi) correspond à la région maritime qui possède les attraits de la mer et de la montagne. On y trouve les villes balnéaires de Bayonne (Baiona), Biarritz (Miarritze), Saint-Jean-de-Luz (Donibane Lohitzun) et Hendaye (Hendaia). On y trouve également les charmants villages traditionnels comme Espelette (Ezpeleta), Ascain (Azkaine), Ainhoa, Sare (Sara) ou Itxassou (Itsasu).


Ascain dans le Labourd

La Basse-Navarre (Behe Nafarroa) s'étend sur trois vallées. La haute vallée de la Nive (pays de Cize ou Garazi) avec la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port (Donibane Garazi) est située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. La haute vallée de la Bidouze (pays de Mixe ou Amikuze) s'étend autour de la ville de Saint-Palais (Donapaleu). Entre ces deux vallées, on trouve la vallée de la Joyeuse (ou Aran) qui forme le pays d'Arberoue.

La Soule (Xiberoa) avec Mauléon-Licharre (Maule-Lextarre) comme capitale est selon ses habitants le vrai Pays Basque, celui qui n'est pas dénaturé par le tourisme. Ses maisons ressemblent aux maisons béarnaises et ses montagnes sont bien différentes des douces montagnes du Labourd.

Le reste du département des Pyrénées-Atlantiques ne fait pas partie du Pays Basque et forme la province du Béarn avec Pau comme capitale.

La deuxième entité est la Communauté Autonome du Pays-Basque (Euskadi en basque ou Pais Vasco en castillan) qui s'étend le long de la mer Cantabrique, mer littorale de l'océan Atlantique baignant toute la côte nord de l'Espagne.

L'Euskadi se compose de 3 trois provinces.

Le Guipuscoa (Gipuzkoa) est une riche province composée de vallées perdues et de zones industrielles. Avant d'atteindre les charmants centres-villes des stations balnéaires, il faut parfois traverser des quartiers industriels hideux. La capitale de cette province est Saint-Sébastien (Donostia).


Saint-Sébastien en Guipuscoa

La deuxième province est la Biscaye (Bizkaia). C'est également la plus riche du Pays Basque avec Bilbao (Bilbo) comme capitale. Bilbao est très visité pour son célèbre musée, le musée Guggenheim. Mais la Biscaye a également d'autres atouts touristiques : sa côte superbe et ses vallées intérieures.

La troisième province n'a pas de façade maritime. Il s'agit de l'Alava (Araba) qui souffre de n'être qu'une voie de passage au carrefour des axes Bilbao-Barcelone et Irun-Madrid. Pourtant, à l'exception de la mer, elle possède également les atouts des autres provinces. Il y a beaucoup de choses à voir : de magnifiques parcs nationaux , des églises romanes, des cascades, des palais, des villages où rien n'a changé depuis 300 ans. Sa capitale est Vitoria (Gasteiz)


La troisième entité est constitué du reste du Pays basque sud : il s'agit de la Communauté forale de Navarre dont Pamplune (Iruña) est la capitale. Elle forme une seule province.
Arantza en Navarre
La Navarre s'étend de la vallée de la Bidasoa à la vallée de l'Ebre. Au nord, c'est un paysage de montagne aux forêts de conifères au climat océanique et au sud on y trouve cyprès et oliviers du fait de l'influence de la mer Méditerranée sur laquelle s'ouvre la vallée de l'Ebre. Au nord, on peut se croire en Suisse, au sud en Italie.