vendredi 18 octobre 2019

Nancy : Jardin Ephémère 2019

Cette année encore, la Place Stanislas a revêtu son éphémère habit d'automne. Chaque fois différent, chaque fois magnifique.













samedi 15 juin 2019

El Torcal de Antequera

A une dizaine de kilomètres au sud d'Antequera se trouve El Torcal, un haut plateau karstique, classé au patrimoine de l'UNESCO. L'eau, la glace et le vent ont peu à peu érodé ses roches calcaires pour créer un magnifique paysage ruiniforme. 



Des chemins balisés en boucle faciles permettent de découvrir des formes étonnantes à chaque détour de rocher.








Vous vous croyez seuls ? Vous vous trompez : on vous regarde de haut.

bouquetin ibérique

Le symbole d'El Torcal est El Tornillo. 














Il doit son nom à sa forme de vis due à des plaques qui semblent être empilées. En réalité, elles ne le sont pas et font partie d'un ensemble peu à peu érodé.

El Tornillo del Torcal


mercredi 8 mai 2019

Antequera : los Dolmenes

Trois grands tumulus situés près d'Antequera attestent de l'occupation des lieux par l'homme dès les temps préhistoriques. Ces ensembles appelés dolmens datés selon les sources de 3000 à 1700 ans avant JC., sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2016.

Les tumulus désignent des grands amas artificiels de pierres ou de terre qui recouvrent une sépulture. 


Commençons par le dolmen d' El Romeral situé à 3km de la ville. Il date de l'âge du cuivre et est le plus récent.



On y accède par un long et étroit corridor.




Il se compose de deux salles contiguës en forme de ruche.

Les deux autres dolmens sont situés l'un près de l'autre à la limite de la ville.

Voici tout d'abord, le dolmen de Viera.




Le dolmen le plus impressionnant est celui de Menga qui est le plus ancien.








La salle est recouverte par six dalles qui sont soutenues par trois piliers centraux. La plus grosse des dalles pèserait près de 180 tonnes.


A l'entrée du parc où sont situés ces deux derniers dolmen, un centre d'interprétation permet de comprendre notamment avec une vidéo comment ces tumulus ont été construits.

Sur le chemin conduisant aux dolmens, on croise des éléments montrant que le positionnement et l'orientation des dolmens ne sont pas dus au hasard.

Tout d'abord, une dalle présente les points cardinaux, l'altitude, la latitude et la longitude du lieu.


Un mur présente le relief montagneux et la position du soleil aux différents moments clés de l'année (solstice, équinoxe).


Un cadran solaire indique l'heure ... solaire.



Et une grande plaque métallique présente le positionnement des deux dolmens.

Menga est orienté vers la Peña de los Enamorados et plus précisément vers l'abri de Matacabras où une peinture rupestre a été découverte.  



Il est à noter que El Romeral, situé de plus sur l'axe Menga-Viera, est orienté vers la sierra d'El Torcal et plus précisément vers la Cueva de El Toro. qui est un important site archéologique avec une occupation principalement du néolithique ancien et récent.


Le site appelé Ensemble archéologique des dolmens d'Antequera et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO ne comprend pas seulement les trois tumulus mais également les deux montagnes que sont la Peña de los Enamorados et El Torcal.

C'est justement vers ce dernier que nous nous dirigeons pour le prochain et dernier article consacré à Antequera.

mercredi 10 avril 2019

Antequera : le barrio San Juan Bautista

Après la visite de la citadelle, nous allons en faire le tour en retournant à la ville basse par le typique barrio San Juan Bautista.

Nous devons d'abord retourner Plaza del Portichuelo. Pour s'imprégner plus de l'atmosphère authentique de ce quartier, faisons un petit détour en prenant les escaliers qui montent à droite de l'église Santa María de Jesús. Puis, prenons la première rue à gauche, la Barriada Jesús.

Barriada Jesús

Au bout de cette rue, on rejoint ensuite la Calle Jesús que l'on prend à gauche. Le long de l'église Santa María, à droite de la rue, des escaliers permettent de rejoindre la Cuesta Infante. Nous les empruntons.

Cuesta Infante

Descendons cette rue qui comme son nom l'indique est en pente. En français, nous dirions la Côte de l'Infante.


Au croisement avec la Calle Estrada, jetons un coup d’œil à gauche pour regarder la citadelle.

Calle Estrada
Descendons la Cuesta Infante jusqu'en bas. Après elle remonte.

Cuesta Infante
C'est ici que nous tournons  à gauche dans la Calle Fuente de San Juan.

Calle Fuente de San Juan
Après être passé à côté d'un terrain de sport où des enfants jouent au ballon au pied de la citadelle, nous arrivons à l'église paroissiale de San Juan Bautista.



Une fois à droite et une à fois à gauche, nous voici sur la Calle Niña de Antequera.

Calle Niña de Antequera et la Puerta de Málaga

Cette rue plus trafiquée passe à côté de la Puerta de Málaga. Cette ancienne porte de la ville présente une grande arcade en fer à cheval en briques inscrite dans un alfiz, c'est-à-dire un panneau rectangulaire, typique de l'architecture nasride.

La tour a été modifiée pour être transformée en ermitage mais elle a repris aujourd’hui son aspect original si ce n'est un petit retable et un tableau de la Virgen de Espera qui ont été conservés.

Puerta de Málaga
A cet endroit, un belvédère permet d'observer la vallée du Río de la Villa dans un paysage andalou bien sec.


En poursuivant le rue, nous rejoignons la ville basse par la Plaza del Carmen.

Ainsi s'achève notre visite de la ville d'Antequera. Mais nous ne quitterons pas encore cette commune. Deux autres articles sont en effet prévus. L'un présentera les dolmens qui attestent d'une occupation humaine très ancienne et l'autre le magnifique parc du Torcal.

jeudi 7 février 2019

Antequera : l'Alcazaba

Finalement, nous allons visiter l'Alcazaba.

Précisons d'abord que l'alcazaba désigne une place-forte contenant des soldats alors que l'alcazar est un palais.

L'entrée à l'Alcazaba d'Antequera inclut l'entrée à la collégiale Santa María la Mayor et le prêt d'un audioguide en français. Les commentaires sont théâtralisés et rendent la visite plus intéressante, quoique plus longue, en apportant des compléments historiques. 

Avant de débuter la visite, prenons du recul pour mieux décrire la structure de la citadelle. 

Les premières murailles apparurent au X-XI° siècle sur une hauteur qui avait déjà été occupée par les romains. L'emplacement stratégique est indéniable. 

La ville prenant de l'importance, la forteresse fut renforcée au XIII° siècle par les Nasrides et ses trois principales tours construites. Celles-ci sont reliées par une solide muraille du XV° s. 


Pour mieux se situer, identifions-les.

De gauche à droite :
- lTorre del Homenaje (Tour de l'Hommage), puissante construction carrée reconnaissable par son clocher.
- lTorre Blanca (Tour Blanche) surmontée d'un drapeau. 
- lTorre del Quiebro  à l'angle sud-ouest de la citadelle


Une fois l'entrée passée, quelques escaliers nous mènent au-dessus de l'Arco de los Gigantes que l'on redécouvre sous un autre angle.

L'Alcazaba d'Antequera est maintenant en fait un parc ou jardin, quelques tours et des remparts. 



Encore quelques marches, avant d'arriver au jardin.


Une grande esplanade s'étend au pied des tours. C'est le Patio de Armas qui servait au casernement des troupes.


La visite commence par la Torre del Homenaje.


Il s'agit d'une massive structure en L. En Andalouise, seule la Calahorra de Gibraltar a une largeur plus importante. 



En 1582, un temple-clocher de style renaissance a été édifiée au-dessus de la tour.



La cloche servait autrefois à prévenir les paysans des cycles d'arrosage. 

Rendons-nous par la muraille à la Torre Blanca.



Cette tour surprend par sa parfaite maçonnerie en pierre de taille. 


Elle comprend deux niveaux au-dessus du chemin de ronde. L'étage inférieur a un caractère militaire et le second résidentiel. 


Les différentes salles sont recouvertes de différents types de voûte. L'intérieur est illuminé de meurtrières et de fenêtres en arc en fer à cheval.


Le point de vue depuis le sommet de la tour est formidable.

La Torre del Quiebro avait été démolie en 1510 sur ordre du gouverneur de la forteresse. Elle a été reconstruite après les travaux  de recherches archéologiques. Elle ne figure d'ailleurs pas sur la maquette exposée dans la collégiale Santa María la Mayor.



Dans le prochain article, nous terminerons la visite d'Antequera par le barrio de San Juan. Ce quartier excentré, dont on aperçoit les maisons blanches sur la photo, est situé au pied de la citadelle à l'opposé de la ville basse.