lundi 24 mars 2008

Lunedi in Albis

Pour Sant’Anastasia, pays proche de Naples, le lundi de Pâques (appelé Pasquetta en Italie) est le jour qui attire le plus de gens des pays alentours pour assister ou accomplir le traditionnel rite de remerciement à la Vierge au sanctuaire de Madonna dell’Arco.

Cette fête, qui est une des plus importantes des pays vésuviens, est précédée d’une phase préparatoire où les nombreuses associations dédiées à la Madonne récoltent des dons.

Le lundi de Pâques, l’argent récolté est apporté en procession à la Vierge. Différents groupes de pélerins rejoignent à pied et en se hâtant le sanctuaire. C’est pourquoi, on les appelle en napolitain les fujenti (littéralement ceux qui fuient). Ils sont environ 30000, habillés de blanc avec une écharpe bleu ciel en bandouillère et une rouge à la taille.

Ils arrivent de toutes les paroisses des diocèses de Naples, Nola, Aversa, Acerra et Pouzzoles. Jadis, ils venaient tous à pied. Maintenant certains s’approchent en voiture jusqu’à quelques kilomètres du sanctuaire pour terminer à pied. Chaque groupe de fujenti est précédé d’une bannière, brodée de fil d’or avec l’image de la Madonne. L’argent récolté et porté au sanctuaire est fixé bien en vue sur d’autres bannières ou étendards.





jeudi 20 mars 2008

C'est le printemps !

Aujourd'hui, le ciel est bien bleu dans la vallée du Rhône car le vent du Nord chasse les nuages. Evidemment, les températures sont plus froides mais je préfère cela à un temps doux et humide.
Le printemps annonce le renouveau. C'est le réveil de la Nature. Les oiseaux folâtrent et leurs chants commencent à se faire sentir.
Les arbres fleurissent et bientôt les premières feuilles vont sortir. J'adore la nature quand les feuillages sont d'un vert tendre. C'est plein de poésie tout cela. Que voulez-vous, c'est de saison !
(Isole Madre - Lago Maggiore - Italia)

lundi 17 mars 2008

Municipales 2008

Hier, les Français ont élu les conseillers municipaux qui vont administrer leur ville. Ce sont des élections locales qui ont néanmoins des impacts nationaux. Certains ont voulu donner un message d'avertissement à Nicolas Sarkozy vis à vis de sa politique ou de son attitude.

Vacances sur des yachts, fréquentation d'hommes très fortunés, mariage avec un mannequin. Un peu déplacé quand de nombreuses personnes ont dû mal à boucler le mois.

Les Français attendaient des réformes. Certes, il a modifié comme promis les régimes spéciaux de retraite. Mais, ce n'est pas ça qui va changer la vie des Français. Et les autres promesses ?

Ah, oui. Il a instauré des franchises médicales. Moi, qui gagne bien ma vie, cela passera inaperçu. Mais, qu'en est-il des personnes à faibles ressources ou des personnes âgées avec leur petite pension ?

Il avait promis une amélioration du pouvoir d'achat. On attend toujours. Certains diront qu'il est trop tôt et qu'il faut laisser les réformes se faire. Certes, mais le paquet fiscal pour les amis de Sarko, lui n'a pas attendu. Sur le pouvoir d'achat, personnellement, je n'attends rien, au contraire, je m'attends à ce qu'il diminue.

De nombreux maires de droite ont fait les frais de cette politique, même ceux qui a priori géraient bien leur ville. Dans les grandes villes, le scrutin se politise beaucoup. Moi qui vote toujours à gauche, j'ai voté pour un candidat DVD aux municipales et aux cantonnales. J'ai voté pour lui, pour ce qu'il a fait dans le village, sans tenir compte de son étiquette politique. A vrai dire, DVD, ce n'est pas tellement une étiquette. S'il avait représenté un parti, j'aurais réfléchi à deux fois. S'il avait été du FN, j'aurais pas réfléchi, j'aurais voté contre lui.

J'ai illustré ce billet avec trois photos d'Hôtel-de-Ville bien connus.

L'Hôtel-de-Ville de Lyon, place des Terreaux, accueillera pour un second mandat Gérard Collomb, sénateur-maire socialiste sortant, réélu dès le premier tour. Comme quoi quand on est un bon maire, on peut être de gauche et être réélu dans une ville traditionnellement de droite

A Toulouse, la ville rose détenue depuis 37 ans par la droite, Pierre Cohen (PS) bat le maire sortant UMP Jean-Luc Moudenc. Les couleurs de l'Hôtel-de-Ville, place du Capitole, changent et sont maintenant en harmonie avec celles de la ville.


Evidemment, je ne pouvais pas ne pas placer ici une photo de l'Hôtel-de-Ville de Nancy, place Stanislas, où mes parents se sont mariés. André Rossinot, Parti Radical, maire de Nancy depuis 1983 est indéboulonnable. Il faut dire qu'il a été aidé au second tour, étant opposé dans une triangulaire à une liste d'Union de la gauche et à une liste PS ? !

mercredi 12 mars 2008

Le Der des Ders

Le dernier poilu de la Grande Guerre, Lazare Ponticelli, est mort. Il avait 110 ans. Le président Nicolas Sarkozy a "exprimé la profonde émotion et l'infinie tristesse de l'ensemble de la Nation".

Je trouve cette déclaration un peu exagérée. Certes, la mort d'un homme est triste mais celle-ci pas plus qu'une autre et peut-être moins. Quel bel âge pour mourir ! Pensons à tous ces poilus qui sont morts sur le champ de bataille en pleine force de l'âge, en pleine jeunesse, qui avaient la vie devant eux. Pourquoi sont-ils morts ? Lazare Ponticelli avait bien compris la stupidité de la guerre lui qui pourtant avait menti sur son âge pour s'engager à 16 ans. Il a refusé l'idée d'obsèques nationales et a finalement accepté un hommage national à condition qu'il soit rendu à l'ensemble des ses camarades de combat. Il a raison : vivre plus longtemps n'est pas une raison pour mériter plus d'honneurs.

Infinie tristesse de la nation ? non. Emotion ? oui. Une page d'histoire vient de se tourner. Sans témoin l'ayant vécue, nous devons continuer à nous souvenir de cette terrible guerre qui a vu 1,4 millions de jeunes hommes mourir pour la France (je ne parle pas des nombreux blessés, mutilés).

La guerre est atroce c'est pourquoi les Poilus disaient : - Plus jamais ça ou la der des ders.

J'ai illustré ce billet par deux monuments dédiés aux morts de différentes guerres. Le premier se situe au cimetière de Bonifacio. Le second situé à Stresa, sur le bord du lac Majeur, est dédié "alla memoria degli alpini caduti".

lundi 10 mars 2008

L'Audition : un film québecois













Montréal est la première ville du continent américain où j'ai mis les pieds. C'était en 1987 : ça ne me rajeunit pas. Je me rappelle bien la place Jacques Cartier et la première bière canadienne que j'y ai bue. Qu'est-ce que je l'avais appréciée ! Mais, j'ai oublié son nom.


J'ai encore l'image des grands immeubles vitrés dans lesquels se reflètent le ciel bleu avec ses nuages et les bâtiments voisins.



Pourquoi parler de Montréal ? Eh bien, ce soir, je suis allé au cinéma voir L'Audition, un film québecois, tourné à Montréal, premier film de Luc Picard dans lequel il tient également le premier rôle.


C'est l'histoire d'un collecteur aux méthodes musclées qui a toujours rêvé d'être acteur. Il doit passer une audition dans laquelle il joue un père léguant un dernier message à son fils. Aidé par un célèbre comédien, il répète sa scène en secret sans le dire à sa blonde. Celle-ci lui cache qu'elle est enceinte car elle ne veut pas élever son enfant dans ce climat de violence. Elle ne veut plus retrouver de bout de doigt dans sa toilette (avec l'accent). L'audition est enregistrée sur un DVD. Il décide d'arrêter son job et l'annonce à sa blonde. On devine assez vite qu'il va lui arriver quelque chose et que plus tard son fils visionnera ce bout de film, recevant ainsi le message d'adieu d'un père à un fils. La fin du film est un peu pathétique afin de nous mettre la larme à l'oeil. Le film est néanmoins plaisant à voir, tantôt comique, tantôt dur. La scène de l'accident du carrefour est très réussie et très traumatisante : je crois que cela restera dans l'histoire du cinéma. J'ai toujours plaisir à regarder un film québecois : j'adore l'accent. Je m'étais régalé avec Le Matou.

dimanche 9 mars 2008

Bienvenue chez les Ch'tis !

Ce film cartonne et j'ai hâte d'aller le voir. En attendant, quelques mots sur la région Nord-Pas de Calais qui ne m'est pas indifférente pour plusieurs raisons. Le demi-frère de mon grand-père était de la région de Boulogne-sur-Mer. Mon beau-frère, qui n'est pas un beauf, est originaire de Lille. Mes neveux sont donc mi-lorrains, mi-ch'tis (on se reportera ici au message précédent). C'est aussi dans cette région que j'ai eu mon premier salaire et ensuite pendant 2 ans. C'était plus précisément à Gravelines dans le département du Nord, ville fortifiée par Vauban à l'embouchure de l'Aa, fleuve côtier bien connu des cruciverbistes, située à mi-chemin entre Calais et Dunkerque.

Je préfére Dunkerque à Calais car je trouve cette ville plus accueillante et plus chaude. La place Jean Bart et le front de mer de Malo-les-Bains sont toujours dans mes souvenirs.

Calais est une ville bien connue pour ses liaisons avec l'Angleterre mais aussi maintenant pour tous ces étrangers en attente de pouvoir embarquer pour la Grande-Bretagne.
Quoiqu'on en dise l'accueil des étrangers est une problématique sérieuse qui doit être abordée avec toutes ses composantes.

Doit-on accueillir toute la misère du monde en France ? Non, on ne pourrait pas.

Doit-on rejeter tous ces étrangers ? Non. Les gens qui viennent crèvent de faim chez eux ou sont persécutés dans leur pays. C'est une question de survie. Nous devons les accueillir quand ils frappent à notre porte comme nous l'aimerions l'être dans leur situation.
Je n'oublie pas que mes arrière-arrière-grands-parents ont quitté le Luxembourg pour venir en France trouver une vie meilleure.

C'est un vrai problème sociétal.

samedi 1 mars 2008

Par où commencer ?

Par où commencer ? Evidemment par Nancy, ville où tout a commencé pour moi en 1963 et que j'ai quittée pour vivre ma vie. Il me reste des souvenirs, nostalgiques parfois mais pas trop souvent. Je sais que mes racines sont là-bas et ne l'oublierai jamais. Mais où que l'on soit, à un moment il faut construire de nouvelles bases pour vivre au mieux sa vie.

Pour l'instant, nous avons posé les valises dans le département de la Loire dans un village qui domine la vallée du Rhône. Les enfants, qui entrent dans l'adolescence, ont besoin maintenant de stabilité. Je crois que c'est dans cette terre du Pilat que leurs racines vont s'implanter.

On est du pays où l'on grandit et non du pays où l'on naît.

Revenons à Nancy, connue par sa célèbre place. De mauvaises langues diront que sans elle, il n'aurait rien d'intéressant à Nancy. C'est un peu vrai mais c'est pas tout à fait exact ! Là, c'est mon sang nancéen qui parle. La Place Stanislas : un cliché ? Oui, mais peu de monde l'a vue ainsi toute fleurie en plein fin octobre.