dimanche 24 août 2008

La Croix basque, un symbole solaire comme emblème

La Croix basque est une croix en hélice tournant vers la droite, dans le sens apparent du mouvement des étoiles. Symbole solaire, la Croix basque est appelée lauburu, c'est-à-dire 4 têtes.


On rencontrait autrefois cette croix dans les régions montagneuses, sculptées sur les stèles ou sur les linteaux des portes d'entrée. Elle était également gravée sur différents meubles comme les coffres ou les armoires.

Aujourd'hui, ce symbole authentiquement basque se retrouve dans tout ce qui touche à l'art décoratif basque, dans les produits de consommation régionaux et aussi associée à de nombreux souvenirs pour touristes.

La Croix basque se rencontre souvent ajourée dans les volets ou gravée dans la pierre des cimetières ornant traditionnellement le disque des stèles funéraires.

Incontestablement, la Croix basque est devenue l'emblème du Pays basque.

vendredi 22 août 2008

L'ikurriña à Saint-Pierre et Miquelon

Je complèterai cette visite des villages labourdins avec quelques photos typiquement basques.

Commençons aujourd'hui par l'ikurriña, c'est-à-dire le drapeau basque.




Il a été dessiné en 1894 par les fondateurs du parti nationaliste basque pour représenter la province de Biscaye. En 1936, il est retenu pour représenter le gouvernement d'Euskadi. Il est désormais considéré comme le symbole du Pays Basque (Euskal Herria) également maintenant du côté français.
Le fond rouge représente les Basques. La croix verte représente le Chêne de Guernica, symbole des fors de Biscaye (fueros : charte concédée par les Espagnols garantissant les libertés locales), c'est-à-dire de la liberté multiséculaire des Basques. La croix blanche représente le catholicisme ou la foi chrétienne.
Remarquez la similitude du dessin avec le drapeau britannique. Sûrement, une source d'inspiration.
On retrouve l'ikurriña intégré au drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon avec les drapeaux de Bretagne et de Normandie qui sont les trois principales régions d'origine des habitants de l'archipel. Le navire représenté à droite est la Grande Hermine, navire duquel Jacques Cartier débarqua à Saint-Pierre en 1536. Je découvre aujourd'hui ce drapeau et trouve son dessin très bien pensé.

Comme quoi tenir un blog permet de s'instruire. C'est bien la finalité première que je recherche plus que d'être lu, mais si en même temps, on est lu alors tant mieux.

samedi 16 août 2008

Villages labourdins

En 1969, les Pyrénées proches de l'océan sont devenues atlantiques mais restent toujours basses. Le relief doux et arrondi est très verdoyant. C'est très plaisant aux yeux. Au pied de ces montagnes se blotissent plusieurs villages labourdins très typiques et agréables à découvrir.
Commençons notre visite par Espelette aux rues bordées de maisons dont les façades se couvrent en automne du rouge foncé des guirlandes de piments mises à sécher.

Introduit au Pays Basque au 17°s. via l'Amérique et l'Espagne, le piment est devenu très vite le condiment favori et remplaça le poivre dans la cuisine locale (poulet basquaise, piperade, tripotxa, axua, etc.).Le piment d'Espelette (AOC) n'a rien à voir avec les autres. Son goût est fin et savoureux.

Evidemment, on découvre tous les produits dérivés du piment dans les nombreuses boutiques du village, tous n'étant pas faits avec du piment d'Espelette AOC. Nous avons eu du mal à trouver de la poudre de piment d'Espelette. Touristes, méfiez-vous.

Voilà ensuite Ainhoa, mon village basque préféré.Tout y est. On y retrouve les maisons rouges et blanches, le fronton de pelote, le cimetière hérissé de stèles discoïdales.


Poursuivons par Sare, village également basco-basque avec une belle église à trois étages de galeries. Pour ceux qui connaissent, c'est le village de Patxi de la Star Ac.

Désolé pas de photo du village, pour cause d'orage, mais de l'entrée de la grotte de Sare située à proximité. Elle fait partie d'un vaste de réseau de galeries creusées dans du calcaire dur. On y a retrouvé également des traces d'occupation humaine datant pour la plupart il y a 20.000 ans. On y retrace également l'histoire du peuplement basque.

Terminons notre circuit des villages basques par Ascain au pied de la montagne de la Rhune qui culmine à 900 m et dont on a une vue superbe sur les montagnes et l'océan. La Rhune et son petit train feront évidemment l'objet d'un billet spécial.

Ascain a également de belles maisons labourdines où bleu, vert ou rouge ressortent sur le crépi blanc et donnent à ces maisons leur aspect si typique.

lundi 11 août 2008

Sur la route du Puy


Samedi, nous avons emmené mon beau-père visiter la ville du Puy. Du Pilat au Velay, nous avons pris la route la plus directe, celle qui longe le chemin de Compostelle venant de Genève. L'entrée dans le département de la Haute-Loire se fait par le col du Tracol à 1030 m d'altitude. Et oui, le Pilat touche dans sa partie sud l'Auvergne, et plus précisément le Velay. Quelques kilomètres plus au sud, c'est le Pyfara (1381 m), carrefour de la Loire, de la Haute-Loire et de l'Ardèche.

Après le col du Tracol, on traverse Montfaucon-en-Velay puis Yssingeaux, sous-préfecture du 43, avant d'arriver au Puy-en-Velay.

Nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer à la base de loisirs du lac de Lavalette, avant Yssingeaux. Lorsque j'avais 10-12 ans, je suis venu en colonie à ce même endroit pendant les vacances de Pâques. Franchement, je n'aurais jamais cru y revenir.




Finalement, voilà la ville du Puy avec ses pitons volcaniques, sa cathédrale, son cloître et sa statue de Notre-Dame de France. Cette ville mérite amplement un billet spécial que je ne manquerai pas d'écrire plus tard.

vendredi 8 août 2008

Une Sybic à Condrieu



Le traffic a repris sur la ligne ferroviaire Givors-Nîmes pour le grand plaisir des ferrovipathes. Pris à Condrieu, sur le pont enjambant le ruisseau d'Arbuel, voici une BB 26000 ou Sybic pour les intimes. Il s'agit plus précisément ici de la BB26231, une des plus récentes car la série s'est arrêtée en 1998 avec la 26234.


Derrière cette locomotive à moteur synchrone-bicourant, d'où le surnom Sybic, deux wagons porte-containers vides puis une suite d'une trentaine de containers contenant des produits chimiques, inflammables ou corrosifs. Quand on sait ce qui transite sur cette voie, cela fait froid dans le dos. Mais, c'est plus sûr que sur la route. Avec toutes les usines chimiques qui s'étalent dans la vallée des Roches-de-Condrieu à Salaise-sur-Sanne, on est plutôt habitué.


En attendant passer les trains, nous regardions le ballet des libellules ou plutôt des demoiselles bleues au-dessus du ruisseau. Ce sont toutes les deux de proches parentes de l'ordre des odonates. La demoiselle est plus petite que la libellule et surtout peut replier ses ailes le long de son corps comme le montre cette demoiselle jaune et noire. Et oui, parmi toutes les demoiselles bleues, c'est une jaune qui s'est posée sur la rambarde. Bon, l'arrière-plan n'est pas très nature mais même à la chasse aux trains, on apprend des choses sur la nature.