samedi 27 décembre 2014

Ferrare : Palazzo comunale

Azzo VII d'Este construisit ce palais en face de la cathédrale au XIIIème siècle. Ce fut la résidence des ducs jusqu'à la fin du XVIème, quand la cour se déplaça au Castello Estense que nous découvrirons plus tard. Maintenant, c'est le siège de la Mairie.



Le bâtiment actuel n'est pas d'époque. La partie de la façade qui fait face à la cathédrale a été reconstruite à la fin des années 1920 dans un style néo-médiéval alors que le reste de cette même façade a été remanié au XVIII°.


L'entrée principale face à la cathédrale est appelée Volto del Cavallo et est encadrée par deux colonnes.

La colonne de droite supporte la statue équestre de Niccolò III. Il s'agit en fait d'un petit arc, le tout étant d'inspiration romaine.


La statue de la colonne de gauche est celle de Borso d'Este. Le duc est assis sur un faldistoire et tient d'une main le sceptre, qui symbolise le fait qu'il administre la Justice.


Si vous regardez des photos du Volto del Cavallo du début du XX° siècle, vous vous apercevrez que les statues sont absentes. En fait, elles ont été détruites en 1796 pendant l'occupation française. Aujourd'hui, ce sont des copies exécutées en 1927 et librement inspirées des modèles originaux du XVème siècle.


Une fois la voûte passée, on parvient dans la Cour ducale (Cortile ducale) qui s'appelle maintenant  Piazza del Municipio. Si l'on ne voit plus la façade néo-médiévale, on reconnait aisément la tour crénelée, la Torre della Vittoria, qui domine la place de la cathédrale.
La cour possède un magnifique escalier extérieur de style Renaissance de 1481, le Scalone d'Onore,



Terminons cette visite, par ce magnifique cadran solaire peint entre deux fenêtres en marbre des appartements de la famille d'Este.




dimanche 21 décembre 2014

Ferrare : la cathédrale San Giorgio


La ville de Ferrare doit sa richesse à la famille d'Este qui y régna du XIII au XVI° siècle. De nombreux édifices Renaissance furent construits ce qui donna à la ville son charme actuel.

Rendons-nous à la cathédrale par la Via San Romano. C'est la rue qu'empruntaient les pèlerins pour aller du fleuve à la cathédrale. Au bout de la rue à droite, l'ancienne église San Romano est devenue le Museo della Cattedrale. 



 La rue débouche sur la grande place qui longe la façade sud de la cathédrale, la Piazza Trento e Trieste.


De nombreuses échoppes sont accolées à cette façade. On devine l'ancienne porte des Pélerins qui a été bouchée au XVIII° siècle et qui se trouvait dans l'axe de la Via San Romano.

 

La construction de la cathédrale San Giorgio commença en 1135 pour s'achever à la fin du XVIème siècle. Cela explique pourquoi l'on retrouve différents styles architecturaux.

A l'origine, la façade s'arrêtait au niveau des premières loges dans un style typiquement roman. Les trois flèches de style gothique ont été ajoutées pour symboliser la Sainte-Trinité.

Le portail principal est vraiment magnifique : attardons-nous y un peu.


Dans la loggia au-dessus du porche, une statue de Marie couronnée, tenant Jésus dans ses bras.


Les fleurs au pied de la statue donne un charme certain. Ce n'est pas une statue parmi tant d'autres mais c'est bien la Vierge que l'on vénère.


 
Au-dessus de la loggia, un magnifique bas-relief représente le Jugement dernier.

Sous la frise inférieure, quatre personnages sortent de leur tombeau pour être jugés. Au centre de la frise, Gabriel, accompagné de 2 autres archanges, tient la balance pour peser les actes bénéfiques et les pêchés des pauvres mortels. A gauche les heureux élus, bien vêtus, rejoignent le Paradis, et à droite, les malheureux,  nus et enchaînés se dirigent vers l'enfer.

Sur chaque côté de la loggia, des bas-reliefs représentent, à gauche Abraham qui symbolise l'entrée du Paradis ...


et à droite le diable précipitant les âmes perdues dans une marmite.




Le porche est soutenu par des colonnes ouvragées, reposant elle-mêmes sur des lions allongés, l’un tenant un bélier entre les pattes, l’autre, une vache.

 

On observe aussi des cariatides, statues supportant la colonne. A gauche, c’est un jeune homme qui doit s’y prendre à deux mains pour soutenir le poids de la colonne. A droite, on reconnaît un vieil homme qui, lui, doit appuyer sa main droite sur son genoux pour s’équilibrer et tenir son fardeau.


A l'extérieur, la partie inférieure est de style roman, la partie supérieure de style gothique et le campanile de style Renaissance. Qu'en est-il de l'intérieur ?



Cela change vraiment du dépouillement, relatif c'est vrai, de extérieur. La raison est qu'au XVIII° siècle, après un incendie qui ravagea l'intérieur, celui-ci fut reconstruit en style baroque.