dimanche 21 décembre 2014

Ferrare : la cathédrale San Giorgio


La ville de Ferrare doit sa richesse à la famille d'Este qui y régna du XIII au XVI° siècle. De nombreux édifices Renaissance furent construits ce qui donna à la ville son charme actuel.

Rendons-nous à la cathédrale par la Via San Romano. C'est la rue qu'empruntaient les pèlerins pour aller du fleuve à la cathédrale. Au bout de la rue à droite, l'ancienne église San Romano est devenue le Museo della Cattedrale. 



 La rue débouche sur la grande place qui longe la façade sud de la cathédrale, la Piazza Trento e Trieste.


De nombreuses échoppes sont accolées à cette façade. On devine l'ancienne porte des Pélerins qui a été bouchée au XVIII° siècle et qui se trouvait dans l'axe de la Via San Romano.

 

La construction de la cathédrale San Giorgio commença en 1135 pour s'achever à la fin du XVIème siècle. Cela explique pourquoi l'on retrouve différents styles architecturaux.

A l'origine, la façade s'arrêtait au niveau des premières loges dans un style typiquement roman. Les trois flèches de style gothique ont été ajoutées pour symboliser la Sainte-Trinité.

Le portail principal est vraiment magnifique : attardons-nous y un peu.


Dans la loggia au-dessus du porche, une statue de Marie couronnée, tenant Jésus dans ses bras.


Les fleurs au pied de la statue donne un charme certain. Ce n'est pas une statue parmi tant d'autres mais c'est bien la Vierge que l'on vénère.


 
Au-dessus de la loggia, un magnifique bas-relief représente le Jugement dernier.

Sous la frise inférieure, quatre personnages sortent de leur tombeau pour être jugés. Au centre de la frise, Gabriel, accompagné de 2 autres archanges, tient la balance pour peser les actes bénéfiques et les pêchés des pauvres mortels. A gauche les heureux élus, bien vêtus, rejoignent le Paradis, et à droite, les malheureux,  nus et enchaînés se dirigent vers l'enfer.

Sur chaque côté de la loggia, des bas-reliefs représentent, à gauche Abraham qui symbolise l'entrée du Paradis ...


et à droite le diable précipitant les âmes perdues dans une marmite.




Le porche est soutenu par des colonnes ouvragées, reposant elle-mêmes sur des lions allongés, l’un tenant un bélier entre les pattes, l’autre, une vache.

 

On observe aussi des cariatides, statues supportant la colonne. A gauche, c’est un jeune homme qui doit s’y prendre à deux mains pour soutenir le poids de la colonne. A droite, on reconnaît un vieil homme qui, lui, doit appuyer sa main droite sur son genoux pour s’équilibrer et tenir son fardeau.


A l'extérieur, la partie inférieure est de style roman, la partie supérieure de style gothique et le campanile de style Renaissance. Qu'en est-il de l'intérieur ?



Cela change vraiment du dépouillement, relatif c'est vrai, de extérieur. La raison est qu'au XVIII° siècle, après un incendie qui ravagea l'intérieur, celui-ci fut reconstruit en style baroque.


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