Le dernier poilu de la Grande Guerre, Lazare Ponticelli, est mort. Il avait 110 ans. Le président Nicolas Sarkozy a "exprimé la profonde émotion et l'infinie tristesse de l'ensemble de la Nation".
Je trouve cette déclaration un peu exagérée. Certes, la mort d'un homme est triste mais celle-ci pas plus qu'une autre et peut-être moins. Quel bel âge pour mourir ! Pensons à tous ces poilus qui sont morts sur le champ de bataille en pleine force de l'âge, en pleine jeunesse, qui avaient la vie devant eux. Pourquoi sont-ils morts ? Lazare Ponticelli avait bien compris la stupidité de la guerre lui qui pourtant avait menti sur son âge pour s'engager à 16 ans. Il a refusé l'idée d'obsèques nationales et a finalement accepté un hommage national à condition qu'il soit rendu à l'ensemble des ses camarades de combat. Il a raison : vivre plus longtemps n'est pas une raison pour mériter plus d'honneurs.
Infinie tristesse de la nation ? non. Emotion ? oui. Une page d'histoire vient de se tourner. Sans témoin l'ayant vécue, nous devons continuer à nous souvenir de cette terrible guerre qui a vu 1,4 millions de jeunes hommes mourir pour la France (je ne parle pas des nombreux blessés, mutilés).
La guerre est atroce c'est pourquoi les Poilus disaient : - Plus jamais ça ou la der des ders.
J'ai illustré ce billet par deux monuments dédiés aux morts de différentes guerres. Le premier se situe au cimetière de Bonifacio. Le second situé à Stresa, sur le bord du lac Majeur, est dédié "alla memoria degli alpini caduti".
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