mercredi 30 janvier 2019

Antequera : Real Colegiata de Santa María la Mayor


Retournons sur nos pas pour rejoindre l'entrée de l'Alcazaba. Avant de passer sous l'Arco de los Gigantes (Arc des Géants), prenons le temps de le regarder.

Arco de los Gigantes

Il fut érigé en 1585 en l'honneur du roi Philippe II. 

Plaza Santa Maria 
Une fois passé sous l'arc, les escaliers qui mènent à la forteresse sont à droite. Mais nous n'y irons pas tout de suite. L'arc donne également accès à la Plaza Santa María  au fond de laquelle se dresse la collégiale Santa María la Mayor.

La façade avec ses pinacles est typique du style Renaissance du début du XVI° siècle que l'on retrouve sur certaines églises italiennes.


La chapelle principale, la Capilla Mayor, de forme rectangulaire est surmontée d'une voûte de style gothique-mudéjar qui comporte deux grandes étoiles à six et huit pointes. Les grandes fenêtres de style florentin amènent une grande luminosité.


La collégiale comprend trois nefs séparées par des colonnes d'ordre ionique sur lesquelles reposent cinq arcs en plein cintre décorés de perles. Pour obtenir une hauteur plus importante dans la nef centrale, des arcs de décharge ont été disposés et évoquent un triforium aveugle.



Les charpentes qui recouvrent les trois nefs sont de style mudéjar et valent vraiment la peine qu'on lève les yeux. Dans cette église italianisée, c'est la touche andalouse.

Dans cet article, j'ai utilisé deux fois le mot mudéjar. Je vais vous en expliquer la signification car nous le reverrons souvent.
Mudéjar est d'abord  le nom donné aux musulmans d'Espagne devenus sujets des royaumes chrétiens après le XI e siècle, pendant la période de tolérance. Mais, il qualifie aussi le style qui s'est développé en Espagne après la reconquête et qui se caractérise par une nette influence de l'art islamique. 


La Chapelle du Sanctuaire présente une voûte intéressante avec son décor en pomme de pin et sa petite coupole qui lui donne de la hauteur.

L'église n'est plus voué au culte. Elle sert maintenant de lieu pour des concerts et des expositions temporaires. Les œuvres d'art et le mobilier sont dans la collégiale San Sebastían depuis la fin du XVII°.




Avant de quitter la collégiale, on ne peut pas ne pas s'arrêter devant la Tarasca.

La Tarasca
Il s'agit d'une reproduction de la tarasca de 1760 qui était menée en procession à Grenade lors de la fête du Corpus Cristi. Elle se compose d'un dragon à sept têtes, une pour chaque péché capital, et d'une femme représentant la Foi.

Une maquette reproduit les remparts et la citadelle. Cela permet d'avoir une bonne vision d'ensemble de l'Alcazaba, objet du prochain article.



En sortant de l'église et en longeant la place Santa María par la droite, on peut donner un coup d’œil depuis un belvédère sur les ruines d'anciens bains romains (I-III° s.) 

Anciens bains romains
Dans l'axe de l'église, les escaliers pittoresques  de la Cuesta Santa María rejoignent la Calle Colegio et permettent de regagner la ville basse sans repasser sous l'arc.

Cuesta Santa Maria
Quelles escaliers séparent la Plaza Santa María de la Plaza de los Escribanos qui mène à l'arc. 

Plaza de los Escribanos
L'entrée de l'Alcazaba est au fond à gauche.

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